Comment choisir un vélo d’occasion de course pour cycliste débutant ou confirmé

Comment choisir un vélo d’occasion de course pour cycliste débutant ou confirmé
Le triathlon fait partie de l’ADN de nos fondateurs et donc de Ciklet, le spécialiste du vélo d’occasion certifié!
Pour faire honneur à nos racines et vous partager notre passion, nous allons vous faire découvrir plusieurs extraits du livre « Devenir Triathlète » édité par Exuvie, à travers une série d’articles de blog.
Cette semaine, nous vous partageons les conseils d’Ermanno Di Miceli concernant le choix de l’équipement d’un vélo de course d’occasion pour cycliste débutant ou confirmé.
Ermanno est tombé amoureux du Triathlon en 1996 et compte aujourd’hui plus d’une centaine de compétitions à son actif. Voilà ses recommandations :
Le choix de l’équipement cycliste va essentiellement tourner autour de celui qui va devenir notre « fidèle destrier ». Nous allons donc analyser les différents critères de sélection.
Le vélo est donc la pièce maîtresse de cette deuxième discipline. Selon les distances sur lesquelles nous allons choisir de concourir, plusieurs possibilités vont s’offrir à nous. Avec un budget illimité, nous pourrions nous offrir un vélo d’occasion de chaque type pour chaque sorte d’épreuve (triathlon court, long, vallonné, venteux, etc.). Mais restons pragmatique : un vélo, c’est avant tout :
  • un cadre
  • un groupe (ensemble des éléments constituant la transmission de la force sur la pédale et le freinage)
  • une paire de roues
  • un guidon (enfin… un “cintre” pour être exact)
  • des accessoires

Le cadre de vélo

Nous avons le choix entre différentes géométries de cadres, différents matériaux, différentes tailles.
Dans le cas où nous débutons, je conseille d’opter pour le vélo qui sera le plus polyvalent possible. Et pour ce faire, nous pourrons opter pour un cadre aluminium.
Si nous avons déjà un passé de cycliste, notre choix pourra se porter sur un cadre où la position sera plus aérodynamique et qui offrira une position plus allongée. Nous aurons donc une meilleure poussée, nous serons plus efficaces et en limitant la pénétration dans l’air, nous économiserons nos forces pour la course à pied. Dans ce cas, il sera préférable de choisir un cadre dit “aéro” en carbone, plus léger, plus souple, mais aussi plus exigeant pour l’amener à offrir le maximum de son potentiel.
Plus les distances vont s’allonger, plus nous pourrions être tentés d’opter pour un vélo dit de “contre la montre” ou “CLM”. On entend aussi parler de vélo de “chrono”. Ses tubes de cadre sont plus larges et profilés, ce qui nous permet de gagner en aérodynamisme. Toutefois il sera plus lourd qu’un cadre carbone “classique” de vélo de route. Bien entendu, nous gagnerons en performance sur des épreuves longues et relativement plates, mais ce type de machine est plus exigeant à manipuler, il nécessite une période d’adaptation plus longue et n’est pas optimal pour tous les types de terrains : un vélo de contre la montre s’exprimera pour le mieux sur des parcours plats, mais nous éviterons ce genre de vélo pour des épreuves au profil “accidenté”(sinueux, alternant montées et descentes, parfois avec des routes au revêtement endommagé, etc …) et vallonné.
La taille du cadre aura aussi son importance. Plus nous choisirons un cadre de petite taille et plus nous pourrons espérer un vélo nerveux et dynamique … mais attention on parle de quelques millimètres et pas de plusieurs centimètres de différence: respectez les recommandations en termes de taille minimum pour ne pas vous blesser. Petite précision: je parle ici du “cadre” au sens large, c’est-à-dire fourche et potence comprise, mais elles vont souvent de paire avec un vélo déjà monté. Notons que nous n’abordons ici que les cadres vélo “route” et pas les spécificités “VTT” pour les Cross-Triathlons.
Les différents cadres de vélo : aluminium route, aéro, contre la montre

Le groupe

Point d’attention (et de discussion dans les pelotons), le groupe est un ensemble d’équipement qui permet de transmettre l’effort que nous appliquons avec nos membres inférieurs sur les pédales aux roues et de faire avancer notre vélo d’occasion. Mais le groupe se compose aussi des éléments de freinage. Nous retrouvons donc dans cette catégorie : les dérailleurs avant (pour choisir le plateau) et arrière (pour sélectionner une vitesse), le pédalier, le boitier de pédalier, les manivelles sur lesquelles sont fixées les pédales, la chaîne, la cassette (les “pignons arrières” ou les vitesses), les leviers de vitesse qui peuvent aussi être les leviers de freins et les mâchoires de freins.
Pour les débutants, je recommande d’opter pour un vélo d’occasion déjà équipé d’un groupe complet pour éviter de devoir acheter chaque élément séparément. Toutefois, selon notre budget nous pourrons être amenés à choisir un certain type de groupe. En effet, nous pourrons choisir parmi les constructeurs (les principaux étant Shimano, Campagnolo, SRAM) et pour chaque constructeur, de la technologie mécanique ou électrique. Les groupes électriques ont énormément évolué ces dernières années et ils sont gages de passages de vitesses réglés au millimètre prêt … mais … à bannir pour les têtes en l’air comme moi qui ne penseraient pas systématiquement à recharger les batteries, sous peine de nous retrouver à finir le parcours vélo sur une seule et même vitesse, ce qui peut être dévastateur sur des parcours accidentés (ce qui me rappelle une casse de dérailleur au Triathlon XL de Gérardmer il y a quelques années … dur de monter la côte du Poli sur la plaque, pardon, le “gros plateau”!).
Les différents composants du groupe vélo

Les roues

Pleine, à bâton, à rayons, à faible nombre de rayons, tout comme le choix du cadre, celui des roues est un casse-tête qui dépendra de l’utilisation de notre bolide (enfin, gardons les pieds sur terre, le bolide, ce sera nous et pas la machine !). Et chaque type de roue correspond à une utilisation: les roues pleines (ou lenticulaires) seront indiquées sur des parcours plats et peu venteux, alors que les roues à bâtons seront parfaites pour des parcours plus accidentés. Elles vont avoir une influence notable sur le rendement et le confort. Tout comme l’utilisation de la combinaison et la possibilité d’utiliser des freins à disque, je renvoie vers les règlements fédéraux et les règles de courses qui peuvent interdire certains types de roues, notamment pour des raisons de sécurité.
Si nous débutons en Triathlon et surtout si nous avons un budget serré, orientons notre choix sur une paire de roues abordable, plutôt en aluminium, car passe-partout, avec 16 rayons ou bâtons. Les roues en aluminium s’avèrent relativement légères et résistantes. Le prix des roues pouvant rapidement exploser, il est préférable de mettre la priorité sur d’autres composantes telles que la trifonction ou la montre connectée. Bien entendu, si notre budget nous le permet, nous pourrions opter pour des roues carbones qui sont pensées pour la performance. Elles sont donc encore plus légères, rigides et confortables, bien que le freinage (avec des patins) soit plus difficile, surtout en cas de pluie.
Bien entendu, la roue sera également recouverte d’un pneu. Qu’il soit à chambre à air, boyaux ou encore pneus “tubeless” (pneus sans chambre à air), il y en a pour tous les goûts.
  • Le combo pneu et chambre à air est plus facile à manipuler en cas de besoin de réparation en course… mais sont aussi plus vulnérables à la crevaison.
  • Les boyaux offrent un meilleur rendement, sont plus légers mais aussi plus difficiles à manipuler et à réparer.
  • Les pneus “tubeless” sont, quant à eux, à la croisée des deux mondes : plus faciles à manipuler et disposant d’un rendement proche des boyaux, mais peu de fabricants les proposent pour le moment.
En conclusion, il sera sans doute préférable de privilégier le pneu classique à chambre à air.
Les différents types de roues de vélo : classique, profilée, à bâtons, pleine

Le cintre

Tout comme les selles, qui, d’apparence, semblent sensiblement identiques, il existe presque autant de modèles de cintres que de formats et de labels de courses. L’objectif de cet ouvrage étant de nous préparer à notre premier triathlon, je ne m’étalerai pas sur tous les types de cintres que nous pourrons rencontrer. Nous allons plutôt nous concentrer sur les essentiels : le cintre “classique”, et le cintre de “chrono” (“contre la montre” ou “TT Bike”).
Je reviendrai dans le paragraphe suivant sur les prolongateurs, mais autant nous pourrons adapter tous les types de cintres sur tous les types de vélos de route possibles, autant le cintre “chrono” exprimera tout son potentiel sur un vélo du même acabit. Aluminium, Carbone, Acier, à l’instar de tous les accessoires précédemment cités, pour commencer et jusqu’à une distance inférieure à un Half-Ironman®, je ne saurais que recommander d’opter pour un cintre classique et plus abordable. Les cintres spécifiques Triathlon de type CLM ne seront intéressants que dans une optique de performance. A noter que dans ce cas, il faudra procéder au remplacement des manettes, “cocottes” de freins et au système de changement de vitesses. »
Les différents types de cintre de vélo : classique, aéro, contre la montre

Les pédales

En course, on ne voit que cela : les pédales “automatiques”. Bien que nous puissions commencer en distances courtes, avec un VTT ou un vélo de gravel et qu’il ne soit pas indispensable de disposer de pédales “auto” pour commencer le triathlon, nous commencerons à en ressentir le besoin si nous augmentons les distances. A noter que si nous équipons notre vélo de ce type de pédales, nous aurons besoin de chaussures spéciales. J’y reviendrai très bientôt.
A nouveau, nous pourrons rencontrer tout type de pédales, chacune ayant une utilisation bien définie et chaque athlète ayant ses préférences. Certaines incluent même un capteur de puissance. Nous y reviendrons aussi par la suite. Toutefois, pour notre premier triathlon, une paire de pédale basique compatible avec un système de fixation Look® ou Shimano® sera largement suffisant. Ce sont les modèles les plus courants.
Mais quels sont les avantages d’une telle pédale ? Tout d’abord, avoir le pied attaché à notre monture nous permet à la fois de pousser, mais aussi de tirer sur nos pédales, ce qui rend notre mouvement plus fluide et donc plus de confort pour le pédalage. Cependant, l’aspect le plus important est un meilleur rendement car toute l’énergie du pédalage est concentrée de manière optimale sur la pédale. Nous ne perdons pas d’énergie en plaçant mal notre pied sur la pédale et la chaussure ne glissera pas sur celle-ci. Cela peut paraître de l’ordre du détail mais une mauvaise position peut avoir de grosses conséquences sur notre rendement et pire encore, elle pourra augmenter considérablement notre risque de blessure.
Finalement, les pédales automatiques nous permettent de nous sentir plus en contrôle de notre vélo … Normal puisque nous y sommes attachés. Nous pourrons donc mieux répartir notre poids sur le vélo et aurons la sensation de ne faire qu’un avec celui-ci. Bref, il s’agit d’un petit investissement mais qui en vaut largement la peine.
Notons que les cyclistes habitués auront l’habitude de rouler avec de telles pédales mais pour un débutant, cela peut être une grande source de stress. Il sera préférable de nous entraîner à clipser notre chaussure dans la pédale et surtout à la déclipser rapidement. Nous pourrons donc nous entraîner à maîtriser ce mouvement sur une surface plane et avec un revêtement mou tel qu’une étendue de gazon en cas de chute. De la même manière, nous pourrons aussi nous habituer à ce mouvement un pied à la fois afin de pouvoir se rattraper avec l’autre pied au cas où. Nous verrons que ce petit mouvement de talon vers l’extérieur pour décrocher notre pied de la pédale deviendra rapidement un automatisme.
Les pédales automatiques : route vs VTT
C’est tout pour cet extrait 🙂
Si vous souhaitez en savoir plus sur : les chaussures de vélo et les cales, le porte-bidon et le bidon, le casque, la tenue complète de cycliste, vous trouverez toutes les informations détaillées ainsi que bien d’autres sujets dans le livre « Devenir Triathlète ».
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Devenir Triathlète par Exuvie
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